La déclaration de candidature de François Hollande le jeudi 31 mars 2011
Rabaisser la déclaration de candidature de François Hollande pour 2012 à un non événement. Tel sembla le mot d'ordre au P.S.
L'ancien premier secrétaire du parti, reconduit dans son grand rôle de président du Conseil Général de Corrèze, souhaite réaliser son petit tour de piste ? Soit ! Il se met en valeur pour enfin obtenir un ministère !...
Elisabeth Guigou craignait que "l'annonce interfère" avec la présentation du projet socialiste prévue cinq jours plus tard. Mais surtout "je pense, au moment où je vous parle, qu'au final la décision se fera entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn."
Claude Bartolone, avec les mêmes favoris en tête, répandait sur les plateaux sa merveilleuse idée : que les principaux candidats ne s'affrontent pas durant la primaire ! Ce qui revient à valider les sondages, présenter le favori ! "J'avais parlé de primaire de confirmation, eh bien je la souhaite plus que jamais." Il reconnaissait le vide programmatique, même s'il n'accepterait naturellement pas un tel résumé : "il n'y a pas d'écart entre les propositions des uns et des autres." Donc ? "autant être tous derrière celui ou celle qui aura le plus de chances." Ne jetez pas la pierre à l'homme adultère, ils sont derrière !
Une annonce "décalée et déphasée" selon Sandrine Mazetier, députée de Paris, soutien de DSK. "La priorité aujourd'hui, ce n'est pas la promotion personnelle mais répondre aux attentes des Français et à leurs doutes par rapport aux politiques. C'est ce
que le PS fera en début de semaine prochaine en présentant son projet." La réponse du champion fut édifiante.
François Hollande, naturellement, ne prononça jamais (au moins publiquement) un mot sur les affaires qui pourraient briser le beau destin du grand DSK. Son éventuelle absence relevant de la conséquence d'un choix de continuer sa mission au FMI plutôt que de s'intéresser aux problèmes français.
Ainsi le pacte de retrait réciproque Dominique Strauss-Kahn / Martine Aubry ? "C'est leur choix." Il précisait : "On peut être premier secrétaire et candidat, moi ça ne me choque nullement. On ne peut pas être directeur du FMI et candidat, chacun s'organise comme il l'entend. Si Dominique Strauss-Kahn pense qu'il doit être directeur du FMI le plus longtemps possible, peut-être candidat, peut-être pas candidat, c'est son problème, c'est son affaire."
Certes, François Hollande ne fut jamais un homme seul contre tous. Il pouvait compter sur ses "fidèles historiques" : Stéphane Le Foll, présenté comme son bras droit (son directeur de cabinet au PS) mais aussi Bruno Le Roux, Michel Sapin, André Vallini.
D'autres noms circulent parfois, sans que l'on sache vraiment leur qualité : Kader Arif, Bernard Poignant, Faouzi Lamdaoui...
François Hollande "candidat normal" face à Sarkozy...
Ce François Hollande qui peut encore gagner le 6 mai 2012 ne le mérite pas.
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- le 10 juin 2012 à 22 : 49
Je trouve que François Hollande a fait un bon en avant en un an !
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